AU SOMMAIRE CE MOIS-CI
- Éditorial
- Assimiler l’évangile
- La bonne raison de prier
- De la sagesse des saints
- Informations régionales
- Méditations du Rosaire
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La croix c’est pas mon truc !
Cette réflexion m’avait été faite il y a quelques années par une amie, lors d’une soirée de carême durant laquelle nous échangions sur la semaine sainte, le chemin de croix etc… Son « truc », me disait-elle, c’était plus la joie.
Aujourd’hui après des années, à part une réponse toute faite, je me rends compte ne toujours pas trop savoir quoi dire face à cette remarque, car il est délicat de parler de la croix de Jésus. Mais je peux l’illustrer par un épisode de la vie de Mère Térésa de Calcutta. Un jour, elle s’est rendue au chevet d’une malade et l’a consolée en l’exhortant à être heureuse ; car sa grande souffrance lui offrait une proximité particulière avec le Christ. Alors, la malade fut honnête et naturellement elle lui répondit qu’elle préférait s’éloigner du Christ car sa souffrance était trop importante. Mère Térésa lui sourit, l’embrassa et continua à soigner les plaies puantes de la malade. La Sainte de Calcutta avait bien compris qu’embrasser la Croix n’est pas une simple résignation à son malheur mais laisser cette place douloureuse au Christ. Le Seigneur certes désigne la croix comme condition pour le suivre : Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Il en fait en même temps une invitation car c’est lui qui porte tout pour nous : Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau : c’est moi qui vous soulagerai.
Le temps de Carême qui s’offre à nous, est un temps d’entraînement privilégié à porter et à soulager. Et par là, à expérimenter que l’amour a un prix : celui du don de soi-même qui est manifesté sur la Croix de Jésus. Le don et l’amour sont authentiquement de Dieu, quand ils produisent la paix et la joie. Ce qui permet à Saint-Paul d’affirmer qu’il trouve sa joie dans les souffrances endurées pour les disciples de Colosse (Col 1, 24). Aujourd’hui, je répondrai alors à cette amie que la souffrance sans la joie ce n’est pas la Croix de Jésus.