MARS 2021

Où en sommes-nous de notre carême ? Pour reprendre le mot de frère Jean-Thomas dans son éditorial du mois dernier : où en sommes-nous de notre « nettoyage de printemps » ?

Parmi nous, certains ont déjà plusieurs victoires à leur actif ! Mais d’autres n’ont pas seulement pris le départ. Ils se sont laissés envahir par les soucis, ils ont cédé à l’agitation, au bavardage, au poids de l’habitude, allant même jusqu’à se dire : « A quoi bon le carême ? »

Il n’est pas trop tard pour se ressaisir et se mettre en route ! Et d’abord pour accueillir la part secrète de nous-mêmes où Dieu vient nous visiter. Oui, Dieu sait le bien que nous faisons et le mal dont il nous arrive d’être complices. Il sait nos tiédeurs, nos défaites, nos désarrois. Les drames que nous vivons et qui échappent peut-être à ceux qui nous côtoient, il les connaît.

Osons les lui confier et crier vers lui. Ne lui refusons pas de travailler en nous et avec nous. Notre carême : n’est-ce pas à cette profondeur qu’il se joue ?

Et puis, ne l’oublions pas : nul n’entre seul en carême mais avec d’autres qui portent aussi leur croix, souvent en silence. Encourageons-nous, prions les uns pour les autres. Ensemble, nous sommes l’Église ! Surtout, comme le dit superbement l’Épître aux Hébreux, regardons vers « l’initiateur de notre foi, qui la mène à sa perfection, Jésus » ! Lui ne s’est pas payé de mots, il a donné sa vie, il a livré son corps, il a pris des risques insensés pour nous apprendre que Dieu est Père. Ne passons pas à côté de lui en ce carême et demandons à la Vierge Marie qui l’a suivi jusqu’à la croix, de nous montrer son fils, le premier-né d’une multitude de frères.