AU SOMMAIRE CE MOIS-CI
- Comment prie la Vierge Marie
- Les musulmans croient-ils en Jésus ?
- L’Évangile de la miséricorde
- Méditation
- Article régional
- Informations régionales
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Prenons le carême au sérieux
Le 17 février 2021, avec le mercredi des cendres, commencera le carême. On raconte qu’en 1525, le poète français Clément Marot, connu pour ses mœurs très libres, fut emprisonné pour avoir mangé du lard en plein carême. Les historiens estiment que l’anecdote est fausse, toutefois si le poète a pu la raconter en la rendant crédible, c’est sans doute qu’à l’époque on prenait le carême plus au sérieux qu’aujourd’hui.
Mais prendre le carême au sérieux, qu’est-ce que ça signifie ? Certainement pas présenter au monde une « face-de-carême », nous rappelait une fois le Pape François. Le chrétien dans l’attente de la Résurrection de son Sauveur n’est pas obligé de se donner des airs de croque-mort, ce serait un contre-sens.
En revanche, nous sommes invités à nous retirer au désert, au moins intérieurement, pour y préparer notre cœur au don de la vie éternelle que Jésus veut nous faire. Pour ce faire, la prière, l’aumône et le jeûne restent des moyens éprouvés. La prière est le moyen par excellence parce qu’il est le plus direct, celui qui nous unit à Dieu.
Mais l’aumône et le jeûne, par leur matérialité et leur visibilité mêmes, nous évitent d’en rester à de pieuses illusions.
Il n’est d’ailleurs pas interdit d’être ingénieux pour trouver la manière de décliner ces trois moyens à notre genre de vie, à notre tempérament. Nous savons tous, à force de confesser toujours les mêmes péchés, quelles sont les zones d’ombres de notre cœur qu’il nous faut convertir. Par ces petits efforts ci-blés, adaptés à ce que nous sommes, ni trop durs ni trop indulgents, le carême est l’occasion d’un petit nettoyage de printemps dans notre cœur, pour le rendre tout pimpant et accueillant à son hôte divin : Jésus ressuscité.
Alors oui, prenons le carême au sérieux, sans nous prendre nous-mêmes trop au tragique. Avoir de l’humour sur nous-mêmes et notre incapacité à tenir nos efforts ou à nous convertir est encore une manière de remettre notre impuissance aux pieds du Ressuscité. C’est peut-être le début de la sainteté.